Madeleine
2 participants
Page 1 sur 1
Madeleine
Bonjour,
Je livre à votre réflexion ces 2 phrases de Proust, non par pédanterie car j'avoue n'avoir jamais eu le courage de le lire, mais parce que ces citations , je les trouve très belles et que je cherche leur résonnance dans ce qui m'intéresse.
"Nous retrouvons dans les choses, par là devenues précieuses, le reflet que notre âme a projeté sur elles" ... facile !
Là, plus dur '(s'il n'avait écrit que cela, ça suffit à en faire un génie !) :
"Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."
Amateur de voitures anciennes, je confirme pour l'odeur, quand on ouvre la porte d'une auto un peu "macérée", c'est la bouffée de fantômes du passé.
Et pour le ferroviaire, des odeurs ou des saveurs ferroviaires vous ont elles envoyé la claque de la résurgence inoppinée du souvenir, ou des odeurs ou des saveurs quelconques ont-elles évoqué des souvenirs ferroviaires?
Pour ma part, juste l'odeur de l'intérieur en velours de ma vieille 405 qui ressemble à s'y méprendre à celle des compartiments, ceux avec les photos en noir et la glace.
@++
Je livre à votre réflexion ces 2 phrases de Proust, non par pédanterie car j'avoue n'avoir jamais eu le courage de le lire, mais parce que ces citations , je les trouve très belles et que je cherche leur résonnance dans ce qui m'intéresse.
"Nous retrouvons dans les choses, par là devenues précieuses, le reflet que notre âme a projeté sur elles" ... facile !
Là, plus dur '(s'il n'avait écrit que cela, ça suffit à en faire un génie !) :
"Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."
Amateur de voitures anciennes, je confirme pour l'odeur, quand on ouvre la porte d'une auto un peu "macérée", c'est la bouffée de fantômes du passé.
Et pour le ferroviaire, des odeurs ou des saveurs ferroviaires vous ont elles envoyé la claque de la résurgence inoppinée du souvenir, ou des odeurs ou des saveurs quelconques ont-elles évoqué des souvenirs ferroviaires?
Pour ma part, juste l'odeur de l'intérieur en velours de ma vieille 405 qui ressemble à s'y méprendre à celle des compartiments, ceux avec les photos en noir et la glace.
@++
clofer- Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 27/01/2012
Re: Madeleine
Bonjour,
Pour ma part une simple chose qui m'a étonnée...Quand j'ai fait la voie verte de l'ancienne ligne Bertholène-Espalion ( cf le sujet dans cette section ) , dans le tunnel le plus long, au milieu, à la partie la moins ventilée donc, flotte encore une odeur de suie, qui ne m'a pas rappelé une époque puisque je n'ai pas connu cette ligne en activité, mais qui m'a donné à imaginer...
Maintenant, vue, son et odeur sont associés...Et pour me l'avoir raconté , je sais de quelqu'un qui a passé beaucoup de temps au bord des voies et même dans les trains, que lorsqu' il regarde les photos qu'il a prises à une autre époque, a l'odeur et le bruit caractéristique de chaque loc qui lui revient comme s'il y était ...
C'est la petite madeleine de Proust effectivement qui n'avait pas son pareil pour décortiquer une situation en mots, ce qui fait, à mon avis, qu'on ne lit pas Proust comme un autre auteur, enfin moi en tout cas j'en suis incapable , on en déguste des petits bouts de temps en temps, comme un bonbon...
Pour ma part une simple chose qui m'a étonnée...Quand j'ai fait la voie verte de l'ancienne ligne Bertholène-Espalion ( cf le sujet dans cette section ) , dans le tunnel le plus long, au milieu, à la partie la moins ventilée donc, flotte encore une odeur de suie, qui ne m'a pas rappelé une époque puisque je n'ai pas connu cette ligne en activité, mais qui m'a donné à imaginer...
Maintenant, vue, son et odeur sont associés...Et pour me l'avoir raconté , je sais de quelqu'un qui a passé beaucoup de temps au bord des voies et même dans les trains, que lorsqu' il regarde les photos qu'il a prises à une autre époque, a l'odeur et le bruit caractéristique de chaque loc qui lui revient comme s'il y était ...
C'est la petite madeleine de Proust effectivement qui n'avait pas son pareil pour décortiquer une situation en mots, ce qui fait, à mon avis, qu'on ne lit pas Proust comme un autre auteur, enfin moi en tout cas j'en suis incapable , on en déguste des petits bouts de temps en temps, comme un bonbon...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|