RFF a trop de voies...

Dans un article à paraître dans "Les échos", Hubert du Mesnil président de RFF "estime que sur 30.000 kilomètres de lignes, 3.000 sont totalement inutilisées, tandis que 6.000 autres ne voient passer qu'une dizaine de trains maximum par jour."

Je ne sais pas vous, mais il me semble qu'avec de tels commentaires, tout politique soucieux par les temps qui courent d'économie, se lancerait dans la brèche ouverte et proposerait illico la fermeture de ces lignes en vertu du sacro saint principe de rentabilité...

Allons ne soyons pas plus politique que le politique, et ne lui donnons pas de mauvaises idées qu'il peut d'ailleurs trouver tout seul...

A+lbert qui aime trop les trains pour les voir mourir...

La question à lui poser serait peut-être pourquoi "3.000 sont-elles totalement inutilisées, tandis que 6.000 autres ne voient passer qu'une dizaine de trains maximum par jour." ? Fret, vous avez dit Fret ? ...Développement durable ? Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage...et on fait tout pour qu'il l'attrappe...Mais...juste mon opinion...

Hélène a écrit:La question à lui poser serait peut-être pourquoi "3.000 sont-elles totalement inutilisées, tandis que 6.000 autres ne voient passer qu'une dizaine de trains maximum par jour." ? Fret, vous avez dit Fret ? ...Développement durable ? Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage...et on fait tout pour qu'il l'attrappe...Mais...juste mon opinion...

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Bonjour,

Hélène a écrit:..."3.000 sont-elles totalement inutilisées"...

Il s'agit principalement de voies dites "d'intérêt militaire" qui peuvent servir en cas de conflits.

EspaceTrain.Com a écrit:Bonjour,

Hélène a écrit:..."3.000 sont-elles totalement inutilisées"...

Il s'agit principalement de voies dites "d'intérêt militaire" qui peuvent servir en cas de conflits.

Merci pour l'explication...Eh bien vu les regroupements amorcés et la disparition de régiments, certaines sont sans doute vouées -au mieux- aux voies vertes...

Je veux bien admettre que les voies inutilisées sont celles qui relèvent de "l'intérêt militaire". Mais je suis sûr que certaines pourraient être réadaptées au trafic local sous couvert de conventionnement régional. De même les autres qui ne voient passer qu'une dizaine de trains par jour. Encore faut-il se poser la question du pourquoi en est-on arrivé là...

Et j'en reviens à une de mes éternelles questions : comment fait-on en Suisse pour faire fonctionner un ensemble aussi important de lignes privées? et dans des conditions aussi remarquables?

Et si le privé venait au secours de nos voies de "petites circulations" en France avec transfert de l'infrastructure de RFF de ces voies indésirables à Veolia ou autres par exemple? Ainsi plus de problèmes de sillons, de coûts exorbitants et autres à-côtés qui déteriorent le rôle de la SNCF.

Je sais , je rêve ...

A+lbert

Hélène a écrit:Merci pour l'explication...Eh bien vu les regroupements amorcés et la disparition de régiments, certaines sont sans doute vouées -au mieux- aux voies vertes...

Je ne le pense pas, certaines voies permettent de contourner des triages ou des noeuds ferroviaires qui seront des cibles prioritaires en cas de conflits.
A moins que la disparition programmée du 5ème Génie (seul régiment spécialisé en ferroviaire) annonce le changement de stratégie des états majors des différentes armées, les moyens de combats de maintenant ne sont plus ceux d'il y a 50 ans en arrière. Et si par dessus cela RFF demande une participation aux frais d'entretiens de ces voies spécifiques... là tu auras sans doute raison.

Bonjour,

videolf a écrit:Je veux bien admettre que les voies inutilisées sont celles qui relèvent de "l'intérêt militaire". Mais je suis sûr que certaines pourraient être réadaptées au trafic local sous couvert de conventionnement régional. De même les autres qui ne voient passer qu'une dizaine de trains par jour. Encore faut-il se poser la question du pourquoi en est-on arrivé là...

Principalement pour la rapidité du trajet. Contrairement à ce que certains avancent toujours comme argument, la route n'est pas la seule en cause. Pour moi elle est un catalyseur, c'est tout.
C'est bien beau d'avoir des locomotives de plus en plus puissantes et rapides, mais si il faut perdre 5 à 7 minutes par gare pour cause de déchargement des colis, courriers etc... comme c'était le cas avec les MV (Marchandises Voyageurs pour ceux qui n'ont pas connu).
Sur un parcours avec une dizaine de stations, çà fait 1 heure mine de rien.
Plus çà va et plus on doit gagner du temps, toujours aller plus vite ... et pour cette satanée envie on en paye le prix.

videolf a écrit:Et j'en reviens à une de mes éternelles questions : comment fait-on en Suisse pour faire fonctionner un ensemble aussi important de lignes privées? et dans des conditions aussi remarquables?

C'est un "petit" pays (en superficie j'entend, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ) avec une mentalité où le respect de l'autre prévaut. Mentalité qui est en voie de disparition en France. En Suisse c'est l'intérêt du pays et de ses concitoyens qui prévaut.

videolf a écrit:Et si le privé venait au secours de nos voies de "petites circulations" en France avec transfert de l'infrastructure de RFF de ces voies indésirables à Veolia ou autres par exemple? Ainsi plus de problèmes de sillons, de coûts exorbitants et autres à-côtés qui déteriorent le rôle de la SNCF.

Le privé vient déjà au secours de petites lignes pour le Fret, rien n'interdit qu'une compagnie refasse du MV comme dans le temps. Reste le coût du personnel à demeure dans chaque gare, à moins que différentes compagnies, dont la SNCF (qui vient de créer une entitée à part "Gares et Connexions" - voir la News 10768 sur espacetrain.com), puissent se partager du personnel en commun.
Pour le coût des sillons, à mon avis, ce n'est pas prêt de changer si il faut "retaper" les lignes pour les nouveaux entrants.

videolf a écrit:Je sais , je rêve ...
A+lbert

Il vaut mieux rêver que faire des cauchemards

Bonsoir,

Permettez-moi d'y mettre mon grain de sel :

EspaceTrain.Com a écrit:

videolf a écrit:Et j'en reviens à une de mes éternelles questions : comment fait-on en Suisse pour faire fonctionner un ensemble aussi important de lignes privées? et dans des conditions aussi remarquables?

C'est un "petit" pays (en superficie j'entend, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ) avec ... [ une mentalité où le respect de l'autre prévaut. Mentalité qui est en voie de disparition en France] ... En Suisse c'est l'intérêt du pays et de ses concitoyens qui prévaut.

N'est-ce pas là, de fait, le fond du problème ? Le respect d'autrui, principe fondamental pour vivre au sein d'une société équilibrée, telle qu'en Suisse ou dans d'autres pays européens, existe-t-il encore dans notre cher pays ?

Le Français, bon coq gaulois imbu de sa personne, est devenu nombriliste à l'extrême.

L'extrême étant alors devenu synonime d'autodestruction.

Hélas...


Amicalement,
Daniel

Bonsoir,
Merci à vous d'avoir pris la peine de me répondre et de décortiquer mon message.
Je ne me lancerai pas dans une nouvelle diatribe à l'encontre de nos politiques. Mais force m'est de reconnaître que bien peu se sentent impliqués par le redéployement ou redéveloppement du rail en France, par quelque moyen que ce soit, tant au niveau nationale, régional ou privé.

Seuls les intérêts économiques l'emportent, mais peut être que la crise actuelle calmera certaines ardeurs et fera rouvrir les yeux de certains, en détournant leur regard vers le ferroviaire. D'ailleurs il y a des prémices comme le doublement dans un avenir proche de la route roulante entre Bettembourg et le Boulou. Preuve que le rail peut savoir se montrer compétitif et offrir de temps à autre un produit de qualité aux professionnels.

Allons, tout n'est pas mort. Il faut y croire.

A+lbert