Coupure pour un coupon

Lors d'une séance photo près de Tournus, le 17 mars 2009, j'ai été intrigué par un appareillage spécial sur un rail.




Mangeant mon casse-croûte à peu de distance de là, je vis arriver vers midi, une équipe d'entretien des voies. Ayant terminé mon repas, je me suis approché du pont pour voir de quoi il retournait. Après avoir discuté avec l'un des ouvriers,
qui m'apprit qu'il n'y aurait plus de circulations pendant 4 heures, je décidai de rester néanmoins pour voir l'intervention qui allait suivre.

Voici donc en deux parties, le déroulement de l'opération : réparation rail cassé.

Le chef soudeur a déjà attaqué la découpe du rail :




Puis en détail, la gerbe d'étincelle :




L'équipe va ensuite positionner le nouveau coupon près de celui qui va être changé. Il faut du monde, c'est lourd...




Puis il faut ajuster les mesures de coupe :




Le rail est à présent découpé. Les tire-fond sont dévissés :




La soudure va avoir lieu. Le pot à aluminothermie en place, est allumé. Tous les espaces sont joints. Indispensable pour réussir l'assemblage :




La fusion s'effectue sous une haute température. L'excédent de soudure, se déverse dans la boite à gauche de la base du pot :




Voilà pour cette première partie. A suivre le "décoffrage"

A+lbert

Bonsoir Albert,

Beau reportage, bien détaillé, très original (dans le pur sens du terme) et très impressionnant !

Un détail m'interpelle sur les deuxième et troisième photos; celles du chef-soudeur :
On remarque son EPI (Equipement de Protection Individuel) très complet, sauf... les gants !!


Amicalement,
Daniel

Bonsoir Daniel,

Attends la suite pour juger...

Et merci

A+lbert

Cette remarque n'était due au simple fait que je croise tous les jours des cheminots, dans le cadre de mon travail, et que je sais que cette corporation est très à cheval sur tout ce qui concerne la sécurité !


Amicalement,
Daniel

Re,

Pour l'avoir vu à l'oeuvre, je peux t'assurer qu'il connaît son boulot sur le bout des doigts, même sans gants et que si à ce moment là, il ne les portait pas, c'est qu'il savait qu'il pouvait le faire. Et de l'avis de ceux avec qui j'ai pu discuter, il faisait autorité sur le chantier.

A+lbert

Poursuite de ce reportage.

Le pot d'aluminothermie a fait son oeuvre. Il ne reste à présent qu'un excédent de soudure tout autour du rail, à l'endroit de la coupure.
La chaleur y est encore intense :




Grâce à un appareil spécial, on va découper le surplus autour du rail :




Puis l'éliminer, d'abord à la disqueuse :




Puis à la pioche ou à la barre à mine :




Un petit polissage ne fait pas de mal, pour supprimer les dernières aspérités :




Difficile de croire qu'auparavant il y avait ici un rail par un moment coupé en deux...:




Mais n'oublions pas que nous ne sommes pas seuls. L'autre voie n'est pas neutralisée. En fait pendant les travaux, seul passera en plus un TGV.
Cette photo est à mon sens ratée. Mais le flou donne l'idée de la vitesse au passage au droit des ouvriers . Alors...




Il reste une dernière étape. Il faut sur une centaine de mètres de par et d'autre du nouveau coupon, dévisser les tire-fond.
Ensuite on va libérer les contraintes du rail provoquées par la chaleur:




La libération des contraintes. Avec un gros marteau en caoutchouc, on frappe sur le rail, pour envoyer une onde de choc.
Celle-ci se propage dans la longueur du rail, rendant à celui sa "souplesse" quelque peu malmenée par la chaleur de la soudure.




Après quoi, on revissera les tire-fond, on rangera les outils, on rendra compte au PC de la libération de la voie...

Plus tard, l'Infra se chargera de récupérter ce coupon solitaire.
Qui pourrait imaginer en voyant cette plate-forme, que des travaux importants viennent de s'y dérouler...
2h30 se sont écoulées entre le début et la fin. Du beau et du bon travail . Bravo à vous.




A+lbert

Salut vidéolf, très beau reportage.

je me permet de mettre en complément à tes explications le lien d'un reportage que j'avais réalisé sur un autre forum bien connu ici.

http://train-s.forums-actifs.net/le-train-autrement-f5/comment-sont-assembles-les-rails-entre-eux-t1102.htm


A plus.

Poursuite de ce reportage.

Le pot d'aluminothermie a fait son oeuvre. Il ne reste à présent qu'un excédent de soudure tout autour du rail, à l'endroit de la coupure.
La chaleur y est encore intense :




Grâce à un appareil spécial, on va découper le surplus autour du rail :




Puis l'éliminer, d'abord à la disqueuse :




Puis à la pioche ou à la barre à mine :




Un petit polissage ne fait pas de mal, pour supprimer les dernières aspérités :




Difficile de croire qu'auparavant il y avait ici un rail par un moment coupé en deux...:




Mais n'oublions pas que nous ne sommes pas seuls. L'autre voie n'est pas neutralisée. En fait pendant les travaux, seul passera en plus un TGV.
Cette photo est à mon sens ratée. Mais le flou donne l'idée de la vitesse au passage au droit des ouvriers . Alors...




Il reste une dernière étape. Il faut sur une centaine de mètres de par et d'autre du nouveau coupon, dévisser les tire-fond.
Ensuite on va libérer les contraintes du rail provoquées par la chaleur:




La libération des contraintes. Avec un gros marteau en caoutchouc, on frappe sur le rail, pour envoyer une onde de choc.
Celle-ci se propage dans la longueur du rail, rendant à celui sa "souplesse" quelque peu malmenée par la chaleur de la soudure.




Après quoi, on revissera les tire-fond, on rangera les outils, on rendra compte au PC de la libération de la voie...

Plus tard, l'Infra se chargera de récupérter ce coupon solitaire.
Qui pourrait imaginer en voyant cette plate-forme, que des travaux importants viennent de s'y dérouler...
2h30 se sont écoulées entre le début et la fin. Du beau et du bon travail . Bravo à vous.




A+lbert

Bonsoir,

Merci pour le lien vers ton reportage qui complète le mien. A présent nul n'est censé ignorer la procédure de soudure des rails...

A+lbert

pour la beauté et la précision de tes photos Albert...On s'y croirait...