Le photographe à photographier...

Bonsoir,

Un centre commercial un samedi de Décembre en ville...Une longue queue de parents avec enfants, attendant pour que ceux-ci soient photographiés avec le Père Noël...

De l'escalator , j'avais une vue plongeante sur l'estrade où ça se passait...J'ai regardé, en descendant , la tête du photographe qui s'agitait avec une peluche pour faire sourire le énième gamin de la journée...son sourire crispé, son air exténué...

Pour faire de la photo de ville, il faut vraiment avoir un petit appareil qui se glisse dans la poche, performant et prêt à réagir, enfin c'est ma vision en tout cas...Il y a tant de choses à saisir...

Cette photo là , je l'aurais appelé "l'autre Noël "...

Hello,

Tes propos ne m'étonne pas du tout, il est de plus en plus difficile aujourd'hui de pouvoir faire des photos "au vol" au sens de l'oiseau et non point du "drôle" d'oiseau,
sans s'attirer un regard, un propos où même parfois une menace, qui arguant du droit à l'image, qui de respect de la vie la vie privée...,

Hors il se trouve qu'hier, maintenant que j'ai retrouvé une vue physique digne de ce nom..., enfin la moitié pour l'instant car il reste un oeil à faire... ,
ma bienheureuse convalescence, m'a permis de voir sur TV Normandie un excellent sujet avec la grande photographe Sabine WEISS.

Voilà pour un aperçu de son oeuvre, 86 ans tout de même cette grande dame :
>>> https://www.dailymotion.com/video/xfv7oj_exposition-exclusive-de-sabine-weiss-marseille_creation#rel-page-1

Elle a donc exprimé par des propos plus que pertinents son inquiétude, quant aux restrictions sociétales dans l'exercice de la photo de rue,
art de l'instant qui permet pour l'avenir de témoigner direct et sans fioriture de la réalité d'un présent en devenir d'être du passé.

Je ne sais si le sujet est re-télévisuable, mais j'ai bien aimé son travail et ses propos.

@+

J'adore...

« Je n'aime pas les choses très éclatantes mais plutôt la sobriété… il ne s'agit pas d'aimer bien, il faut être ému. L'amour des gens, c'est beau. C'est grave, il y a une profondeur terrible. Il faut dépasser l'anecdote, dégager le calice, le recueillement. Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent ». ( Suzanne Weiss )

Bonjour à vous

De la difficulté de photographier des scènes de la vie quotidienne. Je comprends fort bien les impressions ressenties. Pourtant, je continue à traquer , modestement, certaines figures...
Et quand on découvre les photos de Willy Ronis, on se dit qu'il a vécu une époque formidable, où les gens ne se posaient pas de questions et même allaient pour certains, au devant du photographe... sans rien demander d'autre que le plaisir de poser et d'avoir ensuite un éventuel tirage...

A+lbert