Comment Richard Steinheimer a changé mon regard sur la photographie ferroviaire

Au début des années 2000, j’ai atteint une sorte d’étape dans ma pratique de la photo ferroviaire. Réaliser des cartes postales ensoleillées ne m’excitait plus vraiment. Cela m’ennuyait même fortement et j’avais la sensation de n’aller nulle part. C’est alors que j’ai découvert le travail de Steinheimer à l’occasion d’un voyage en Amérique du Nord. J’ai véritablement reçu une claque en découvrant des photos qui avaient été prises « au mauvais endroit », face au soleil et avec le train dans l’ombre ! Après quelques lectures, je découvris qu’en plus d’être ce photographe original, il était également un véritable passionné de la chose ferroviaire. Je pouvais donc aimer les trains tout en développant un style qui m’était propre et pas « dans le moule ».

Aujourd’hui, l’influence de Steinheimer est très forte dans mon travail du noir et blanc. Par exemple, j’utilise un appareil photo numérique et j’utilise les logiciels pour développer mes photos. J’utilise donc les outils de mon époque pour affirmer mon style comme l’avais Steinheimer avec l’arrivée des appareil reflex. Ensuite, comme il l’a fait avec la fin de la vapeur et l’arrivée des premières machines diesel, je photographie les trains du quotidien. Et ceci même si nombre de personnes critiquent le design des engins moteurs et rappellent combien les temps d’avant constituaient le paradis de la chose ferroviaire.

Être un passionné vivant dans mon temps et utilisant les outils que la technologie m’offre sont les grandes leçons que j’ai pu apprendre de la vie et du travail de Steinheimer.