Petit conte zen...
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Petit conte zen...
Bonjour,
J'affectionne particulièrement ces contes pour la profondeur qu'ils recèlent derrière la parabole toute simple...bien mieux qu'un long discours...
Il était une fois un petit royaume où régnait un vieux roi respecté de ses sujets. Il n’avait pas de prince héritier et voulait chercher un fiancé pour sa fille de dix ans.
Il fit sélectionner un certain nombre d’adolescents, plus doués les uns que les autres, les réunit dans son palais et remit à chacun d’eux un sachet de graines.
L’année suivante, au jour fixé, tous les garçons apportèrent au palais les fleurs qu’ils avaient consciencieusement cultivées.
Dans la grande salle du trône parfumée de verdure, les plantes étaient magnifiques et les fleurs superbes.
Le roi et la reine passèrent lentement en revue les rangées de pots, la mine grave et soucieuse.
Soudain ils s’arrêtèrent devant un adolescent triste et timoré, qui avait les larmes aux yeux.
— Vos Majestés, dit-il, je ne comprends pas ce qui est arrivé. J’ai demandé autour de moi de la meilleure terre et des meilleurs engrais, j’ai suivi tous les bons conseils, j’ai pris le plus grand soin de vos graines, hélas rien n’a poussé. Je suis honteux d’avoir échoué, je suis venu seulement pour ne pas jeter le déshonneur sur ma famille et sur mon village.
Le roi lui annonça gentiment :
— C’est toi le fiancé de la princesse.
Des murmures de surprise, de déception voire même de désapprobation, parcoururent la foule, mais personne n’osa contester la sentence royale.
Depuis ce jour le petit garçon vécut au palais où il reçut l’éducation d’un prince héritier.
Puis il monta sur le trône et régna longtemps.
Au soir de leur vie, la princesse qui était devenue reine lui dévoila enfin le choix de ses parents :
— Avant de mettre les graines en sachets, ma mère les avait cuites à la vapeur. Pour réussir les autres garçons avaient réparé ce qu’ils croyaient être un coup du sort ou une erreur humaine. Ils étaient certainement malins et débrouillards, ils avaient même le sens de l’initiative, ou on les avait trop bien aidés. Mais ils n’avaient pas deviné le problème de mon père : par cette épreuve il voulait trouver un fils honnête, en qui il pourrait mettre toute sa confiance, ni plus ni moins. Ensuite il aurait tout le loisir de le former, pour en faire un prince puis un roi.
Le vieux roi soupira :
— Nos parents étaient bien étranges, j’ai été choisi parce que j’ai bien répondu à la question, alors que je n’avais nulle conscience de l’existence de cette question. C’était donc un coup de dé !
La reine le rassura doucement :
— Ne te tracasse pas vainement, à leurs yeux tu étais le plus digne de tous et jamais ils n’ont eu de doute à ton sujet.
Le zen c’est cela, mystérieux et ordinaire.
De tous temps, il existe sûrement une prime à la vérité et à la sincérité.
( En ramassant des feuilles de l’arbre Bodhi » du moine Thich Thanh Tu )
Dans notre société , être gentil et être con est bien souvent assimilé...C'est oublier un peu vite que c'est peut-être simplement un crédit de confiance et de patience généreusement attribué...
Et que sa durée dans le temps n'est pas la marque d'une Bécassine effectivement, comme certains dans le monde des forums entre autres, ont parfois pu le penser pour ce qui me concerne... et que ça ne m'empêche en rien de voir ...
C'est simplement un crédit accordé...et quand il est épuisé, regarder encore jusqu'où l'autre est capable d'aller...S'il va comprendre, s'auto-corriger, arrêter... ou s'enferrer dans la même attitude...
Quelle production de fleurs il est capable de produire dans la duplicité, et puis... les lui laisser sur les bras...
Mais toutes les autres fleurs, elles , qu'elles soient humbles ou sophistiquées, pourront toujours se montrer ici en toute tranquillité...
A bon entendeur...comprenne qui voudra...ou pourra...
C'était mon petit conte à moi , une petite mise au point salutaire je crois, après certains évènements tous récents...et pour l'avenir de ce forum aussi...
J'affectionne particulièrement ces contes pour la profondeur qu'ils recèlent derrière la parabole toute simple...bien mieux qu'un long discours...
Il était une fois un petit royaume où régnait un vieux roi respecté de ses sujets. Il n’avait pas de prince héritier et voulait chercher un fiancé pour sa fille de dix ans.
Il fit sélectionner un certain nombre d’adolescents, plus doués les uns que les autres, les réunit dans son palais et remit à chacun d’eux un sachet de graines.
L’année suivante, au jour fixé, tous les garçons apportèrent au palais les fleurs qu’ils avaient consciencieusement cultivées.
Dans la grande salle du trône parfumée de verdure, les plantes étaient magnifiques et les fleurs superbes.
Le roi et la reine passèrent lentement en revue les rangées de pots, la mine grave et soucieuse.
Soudain ils s’arrêtèrent devant un adolescent triste et timoré, qui avait les larmes aux yeux.
— Vos Majestés, dit-il, je ne comprends pas ce qui est arrivé. J’ai demandé autour de moi de la meilleure terre et des meilleurs engrais, j’ai suivi tous les bons conseils, j’ai pris le plus grand soin de vos graines, hélas rien n’a poussé. Je suis honteux d’avoir échoué, je suis venu seulement pour ne pas jeter le déshonneur sur ma famille et sur mon village.
Le roi lui annonça gentiment :
— C’est toi le fiancé de la princesse.
Des murmures de surprise, de déception voire même de désapprobation, parcoururent la foule, mais personne n’osa contester la sentence royale.
Depuis ce jour le petit garçon vécut au palais où il reçut l’éducation d’un prince héritier.
Puis il monta sur le trône et régna longtemps.
Au soir de leur vie, la princesse qui était devenue reine lui dévoila enfin le choix de ses parents :
— Avant de mettre les graines en sachets, ma mère les avait cuites à la vapeur. Pour réussir les autres garçons avaient réparé ce qu’ils croyaient être un coup du sort ou une erreur humaine. Ils étaient certainement malins et débrouillards, ils avaient même le sens de l’initiative, ou on les avait trop bien aidés. Mais ils n’avaient pas deviné le problème de mon père : par cette épreuve il voulait trouver un fils honnête, en qui il pourrait mettre toute sa confiance, ni plus ni moins. Ensuite il aurait tout le loisir de le former, pour en faire un prince puis un roi.
Le vieux roi soupira :
— Nos parents étaient bien étranges, j’ai été choisi parce que j’ai bien répondu à la question, alors que je n’avais nulle conscience de l’existence de cette question. C’était donc un coup de dé !
La reine le rassura doucement :
— Ne te tracasse pas vainement, à leurs yeux tu étais le plus digne de tous et jamais ils n’ont eu de doute à ton sujet.
Le zen c’est cela, mystérieux et ordinaire.
De tous temps, il existe sûrement une prime à la vérité et à la sincérité.
( En ramassant des feuilles de l’arbre Bodhi » du moine Thich Thanh Tu )
Dans notre société , être gentil et être con est bien souvent assimilé...C'est oublier un peu vite que c'est peut-être simplement un crédit de confiance et de patience généreusement attribué...
Et que sa durée dans le temps n'est pas la marque d'une Bécassine effectivement, comme certains dans le monde des forums entre autres, ont parfois pu le penser pour ce qui me concerne... et que ça ne m'empêche en rien de voir ...
C'est simplement un crédit accordé...et quand il est épuisé, regarder encore jusqu'où l'autre est capable d'aller...S'il va comprendre, s'auto-corriger, arrêter... ou s'enferrer dans la même attitude...
Quelle production de fleurs il est capable de produire dans la duplicité, et puis... les lui laisser sur les bras...
Mais toutes les autres fleurs, elles , qu'elles soient humbles ou sophistiquées, pourront toujours se montrer ici en toute tranquillité...
A bon entendeur...comprenne qui voudra...ou pourra...
C'était mon petit conte à moi , une petite mise au point salutaire je crois, après certains évènements tous récents...et pour l'avenir de ce forum aussi...
Re: Petit conte zen...
Bonjour j.bratieres,
C'est le propre d'un conte zen, je crois...ça ne s'explique surtout pas , car chacun doit y trouver...ou pas...
Personnellement, j'aime cette philosophie pleine de bon sens, qui renvoie à soi-même au lieu de nous dire que la réponse doit être apportée du dehors, et bourrée d'humour au fond...Car dans notre philosophie occidentale si pompeuse souvent, c'est quelque chose que nous avons oublié...
Comme celui-ci que j'adore...
_Maître, qu’arrive-t-il à l’homme éveillé après sa mort ?
_Je n’en sais rien.
_N’êtes vous pas un homme éveillé ?
_Si. Mais je ne suis pas mort. »
C'est le propre d'un conte zen, je crois...ça ne s'explique surtout pas , car chacun doit y trouver...ou pas...
Personnellement, j'aime cette philosophie pleine de bon sens, qui renvoie à soi-même au lieu de nous dire que la réponse doit être apportée du dehors, et bourrée d'humour au fond...Car dans notre philosophie occidentale si pompeuse souvent, c'est quelque chose que nous avons oublié...
Comme celui-ci que j'adore...
_Maître, qu’arrive-t-il à l’homme éveillé après sa mort ?
_Je n’en sais rien.
_N’êtes vous pas un homme éveillé ?
_Si. Mais je ne suis pas mort. »
Re: Petit conte zen...
... Désolé... Eh bien , on va dire comme les contes zen...Si ceux à qui ça s'adresse, le comprennent, là est l'essentiel ...
Re: Petit conte zen...
Bonsoir Hélène,
Effectivement les contes zen demandent à posséder une disposition d'esprit qui n'est pas toujours à la portée de nous occidentaux, et certainement moi le premier.
Par contre, ton compte zen à toi est compréhensible, mais la sentence est déjà tombée. Les clients ayant largement entamé leur capital confiance, ont été priés de rester à la porte de la banque et d'autre, ont tout simplement déserté pour voir d'autres cieux et récupérer des louanges des seigneurs de dits lieux, en apportant dans la corbeille de mariage, des cadeaux ne souffrant pas de reproches... pour le moment !
Comprenne ici aussi qui pourra...
A+lbert
Effectivement les contes zen demandent à posséder une disposition d'esprit qui n'est pas toujours à la portée de nous occidentaux, et certainement moi le premier.
Par contre, ton compte zen à toi est compréhensible, mais la sentence est déjà tombée. Les clients ayant largement entamé leur capital confiance, ont été priés de rester à la porte de la banque et d'autre, ont tout simplement déserté pour voir d'autres cieux et récupérer des louanges des seigneurs de dits lieux, en apportant dans la corbeille de mariage, des cadeaux ne souffrant pas de reproches... pour le moment !
Comprenne ici aussi qui pourra...
A+lbert
Re: Petit conte zen...
videolf a écrit:Bonsoir Hélène,
Effectivement les contes zen demandent à posséder une disposition d'esprit qui n'est pas toujours à la portée de nous occidentaux, et certainement moi le premier.
Par contre, ton compte zen à toi est compréhensible, mais la sentence est déjà tombée. Les clients ayant largement entamé leur capital confiance, ont été priés de rester à la porte de la banque et d'autre, ont tout simplement déserté pour voir d'autres cieux et récupérer des louanges des seigneurs de dits lieux, en apportant dans la corbeille de mariage, des cadeaux ne souffrant pas de reproches... pour le moment !
Comprenne ici aussi qui pourra...
A+lbert
Bonsoir Albert,
Disons que parfois enfoncer le clou permet d'anticiper l'avenir... Quant aux cadeaux, chacun en fait ce qu'il veut ,du moment qu'ils ne sont pas...empoisonnés...
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