Photographies d'appareils photographiques

Dans le doute.





Le Kodak Brownie spécial s'est vendu de 1939 à 1954 aux Etats-Unis où c'était un appareil extrêmement populaire.
Il n'a aucun réglage, il utilise du film au format 127.
Il valait 1,25 $ en 1941.





Originalité du déclencheur horizontal.
Jolies glissières de fermeture et d'attache de la courroie.
Petit boitier agréable et léger.
Onze marches croissantes puis décroissantes alignées sur le viseur marquent sa surface. Elles sont interrompues sur le dessus par un renfort courbe en surépaisseur qui relie les deux glissières. C'est auusi la limite sinueuse d'ouverture du boitier.
Teintes ivoire du déclencheur et du bouton de rembobinage confirmées par le mince cercle entourant la croissance de l'objectif. Le Baby Brownie Spécial ébène et ivoire nous regarde, il n'aime pas être photographié.

Bonjour,

Pourquoi ce titre? Je ne le comprends pas...
Mais au moins, il a le mérite de commenter ces photos. Ce brownie à tout d'un appareil photo, sans en avoir l'air. Il fait plus jouet qu'autre chose.

Si je puis me permettre, il manque une chose dans tes reportages, une chose qui m'est apparue aujourd’hui devant cet appareil. En constatant, à mon avis, qu'il faisait penser à un jouet, je me suis dit : mais comment peut être l'intérieur si c'est un jouet?.
De là m'est venue l'idée qu'il manquait la photo du boitier à l'intérieur. Voilà, simple curiosité de ma part...

A+lbert

Bonsoir Albert,

Je tiens une fiche sur chaque appareil, et lorsqu'il y a quelque chose d'intéressant, je fais une photo. L'intérieur l'est parfois.

Ce sont des extraits que je mets ici.

Voici l'intérieur.

Merci à toi pour ces vues intérieures. C'est vrai que cette architecture cachée, est parfois déconcertante mais aussi intéressante. Merci encore.

A+lbert

L'Ensign Double 8 est un appareil pliant anglais fabriqué entre 1930 et 1940. Comme beaucoup de modèles de taille réduits de la marque, il a probablement été conçu par le designer suédois Magnus Niell.

Il a trois vitesses, cinq ouvertures et une mise au point des distances ce qui est rare à l'époque.









Un des plus beaux, par l'élégance de ses proportions, sa minceur replié, la gravure en fausse perspective du gainage.
Etui cuir parfaitement adapté, lui-même magnifique avec ses gravures.

Face avant en émail noir avec gravures cuivre en relief: filet d'encadrement, tour des vis,marque et modèle, deux filets latéraux internes montant et s'élargissant, arc de cercle des vitesses en haut , celui, inversé en bas des ouvertures, flèche indicatrice de repère pour lecture des distances, objectif lui-même en cuivre.

Minuscule viseur basculant sur une charnière encore plus petite. Vertical, il rend le double 8 vivant et alerte.
Impression de relief provoquée par la gravure du gainage.
Fermeture nickelée coulissante, totalement plate sur le côté gauche.
Table gravée des profondeurs de champ à l'arrière.

Il y aurait un pied caché pour utilisation en paysage, ... il est resté caché.

Le Double 8 est comme un vieil ami humain.

Bonsoir,

Waouah, il est magnifique !

Fichtre !!, tu n'as pas chômé sur ce post

Ce qui me plait au travers de ces objets, par de là tes commentaires les présentant, c'est la pensée de leur histoire,
savoir qu'ils ont été attendus, aimés et choyés, car pour nombres d'entre eux leurs entrées dans un foyer familial a été un évènement.

Donc je les imagine dans les mains d'un des membres de la famille garnis d'une pellicule et animés des meilleures attentions de leur photographes,
prêts à cliquer sur les moments forts, ainsi ils sont à l'origine de toutes nos petites photos familiales depuis les années 20 jusqu'à nos jours.

J'ai en même temps une pensée émue vers Mr Eastman (Mr KODACK....) qui dans les années 30, eu l'idée géniale quoique mercantile,
d'offrir pour le 50ème anniversaire de la marque, un "Brownie" à tous les jeunes américains de 12 ans, ayant eu moi-même mon 1er appareil photo,
à cet age, un "Cosmic Symbol" russe, je sais parfaitement ce que cela a signifié à l'époque, et signifie toujours quelques décennies plus tard.

Mon "Cosmic Symbol" est fatigué mais point "jeté", même si d'autres ont suivis, il restera toujours là pas trop loin de moi.

à toi et à plus

Pour Kodak, qui a totalement raté le numérique après avoir payé pour les brevets Polaroïd "utilisés", la fin est proche. Dommage pour M.Eastman qui avait bien lui anticipé la demande future. La visite de l'usine de développement de Sevran pendant mes études a été un grand moment.

Pour les appareils, ce qui m'attire est l'esthétique, l'intelligence et parfois l'histoire, je pense moins aux possesseurs, bien qu'étant ému lorsqu'un nom est écrit à la main dans la pochette ou qu'il reste une pellicule dans le boitier. L'aspect vraiment photo est pour moi secondaire (je ne fais pas de clichés avec la collection, même si la plupart fonctionnent). Là aussi, les forums photos sont différents et chaque abonné aussi (depuis celui qui achète toutes les versions du xx (l'un a plus de 80 modèles différents de la box française Goldy!), celui qui cloue les appareils sur des poteaux ou les coule dans du béton, ...). Là aussi réalisation collective car chacun peut enrichir le site associé au forum (plus de 7000 appareils décrits, sans équivalent) avec une exigence élevée et un discipline de fer!

Toujours dans le doute... un Pontiac Lynx, français de 1944, en fonte d'aluminium (le seul métal abondant en France pendant la guerre).

Bonjour,

Seul métal abondant qui esthétiquement, je trouve, lui donne une classe folle...

Toujours en fonte d'aluminium et de la même époque (fin de la guerre), Le Gallus Derlux, devenu Derbylux en 1947, résulte de l'arrivée en France des Foth fuyant l'Allemagne. Il y a d'ailleurs beaucoup de ressemblances avec le Foth Derby.



Il avait au dos de magnifiques vitraux romano-gothiques:

Même matériau mais à mon goût beaucoup plus lourd comme design...

Le Dover 620 A est l'unique 'production' de la société Dover vers 1950.

C'est le 'successeur' du Speed-O-Matic qui fut (sauf erreur) le premier appareil à développement 'instantané' de l'histoire. Celui-ci (1948) utilisait des films positifs directs et était vendu avec des cuves de développement.
Ce développement 'instantané' demandait quand même 11 phases successives ce qui a causé l'échec de la gamme. La société Dover a racheté le stock d'appareils invendus du Speed-O-Matic et a créé le Dover 620 A.

Bonjour,

Ce développement 'instantané' demandait quand même 11 phases successives

Oui, effectivement...

Bonjour,

Et bien celui là il a vraiment un drôle d'objectif et même une drôle de forme,
mais bon si cela a pu alléger les 11 passes de développement de son prédécesseur.....

Cela les a radicalement supprimées, c'est devenu un appareil 'normal' avec négatif et développement/tirage chez le photographe.

Bonjour,
Quelques appareils tous en état de fonctionnement ...

Bonsoir,

La même photo était apparue cinq fois...J'ai corrigé pour n'en laisser qu'une version...

Désolé !
C'est-y mieux comme ça ?
Le problème avec l'argentique, c'est que malgré le plaisir d'utiliser un vrai appareil, il faut attendre les tirages, souvent chers et de qualité pas toujours top.

Bonjour,

C'est vrai que l'argentique a un coût élevé qui oblige à réfléchir à sa photo plutôt qu'à mitrailler...et que le numérique rend accessible la photo à beaucoup qui ne le pourraient pas autrement...mais en occultant toute une partie...Quid de la photo sur papier ?

Pour ne pas faire trop dériver ce fil sur les appareils, j'en ouvre un sur le sujet dans la même rubrique...

Pour clofer: certains de tes appareils me font rêver et je vois que tu as, comme moi, un problème de place !

Pour Hélène: en réalité la collection d'appareils n' a, pour moi, rien à voir avec la photographie (même si je la pratique par ailleurs). Le numérique me permet de faire de nombreuses photos de mes argentiques qui ne font pas de photo. J'essaie de réparer les appareils pour, au moins, qu'ils déclenchent. Certains vrais collectionneurs contrôlent les vitesses, ...

Le Balda Piccochic est un petit (largeur 11 cm) appareil allemand datant de 1931.
Il utilise du film format 127 et fait des vues 3cm x 4 cm.



Assez élaboré, il dispose d'un retardateur mécanique à ressort (qui fonctionne parfaitement) (manette avec le point rouge), d'un réglage de l'ouverture, des distances et des vitesses (jusqu'à 1/100 ème de seconde). Son soufflet est pliant. Le viseur se replie et sort violemment à l'appui du bouton correspondant.



Le Piccochic au nom bizarre est un élégant petit appareil amusant par son retardateur, ses vitesses étranges avec police art déco, son pied vertical avec encoche pour le saisir, son viseur sport vitré à ouverture automatique, et son double regard inactinique ovale et hexagonal (pourquoi ?).

Bonjour,

En voilà un qui a vécu en tout cas...

Le Soho modèle B est un appareil anglais datant de 1935. Son fabricant, Soho, a eu une vie mouvementée issue de multiples regroupements et scissions entre constructeurs anglais (APM, APEM, Soho, Kershaw).
C'est un appareil d'entrée de gamme sans réglage hormis le mode instantané et pose. Il utilise du film au format 120.






Sa bakélite est dans une belle teinte rouge sombre. Son système de fermeture est spécial, les chromes sont de formes bizarres et ont un brillant anormal.
La face avant ceinturée de bakélite lisse, semblant gainée, au fond, de peau d'éléphant. Pied amusant. Beauté du soufflet de teinte légèrement plus claire.

Très anglais.

Le groupe a également conçu le Rajar 6 également d'aspect bien spécial.

Le Kodak Petite est un appareil américain destiné à une clientèle féminine fabriqué entre 1929 et 1933. Il existe en plusieurs teintes associées toujours par paire (ici 'lavande'). Il a été complété par le modèle 'Coquette' avec une décoration 'art déco' en émail sur l'arrière de l'appareil et parfois intégré dans un ensemble avec poudrier, ... de même style.

Celui-ci a été fabriqué au Canada, il est dans une élégante pochette avec l'intérieur en tissu gaufré doré métallisé.






Ce modèle était 'Autographic', c'est à dire qu'en utilisant un film spécial, il était possible en abaissant le volet de la photo ci-dessus d'écrire à l'aide d'un stylet (malheureusement absent) un texte ou signature qui apparaitrait sur le film au tirage.

Le soufflet n'est probablement pas d'origine (il devrait être teinte parme).

Le Kodak Vest Pocket Autographic était fabriqué aux Etats-Unis entre 1915 et 1921. C'est un appareil très compact qui utilise du film au format 127.






C'est, lui aussi, un appareil Autographic, il dispose d'un volet à l'arrière, ainsi que d'un stylet permettant d'écrire
sur le film, l'écriture apparaissant sur le cliché au tirage.